ANDRE BAUD pour VALLAURIS, service cruche et 6 verres en céramique, ca 1960

André Baud à VALLAURIS, service cruche et 6verres en céramique, vers 1960. Chaque pièce présente un décor peint à la main, avec un jeu graphique de lignes et de boucles noires et jaunes sur fond blanc. L'intérieur des verres et de la cruche est émaillé de couleurs vives contrastées (orange, vert, jaune et turquoise), typiques des productions méridionales de l'époque. Ce type de service illustre l'esprit convivial et décoratif de la céramique de Vallauris des années 60-70, période où la ville connaît un grand essor grâce à la rencontre entre tradition artisanale et design moderne. Set en parfait état, toutes pes pièces sont marquées VALLAURIS sauf le gobelet vert clair. Biographie: André Baud (1903–1986) se forme à l'École des Beaux-Arts de Bourges puis à l'École des Arts Appliqués de Paris, où il reçoit plusieurs distinctions dans les années 1920. Après avoir travaillé pour différentes faïenceries, il s'installe à Vallauris en 1942 avec son épouse Micheline Bour, reprenant une usine de la famille Milazzo. Ensemble, ils développent une production de céramiques culinaires, utilitaires et décoratives, diffusées dans leur propre magasin. Après Suzanne Ramié (atelier Madoura), André Baud s'impose comme une figure clé de la renaissance de la céramique à Vallauris. Il collabore étroitement avec Robert Picault et Roger Capron (atelier Callis, 1945). En 1946, leur trio — Madoura, Baud et Callis — organise au Nérolium la première exposition des potiers de Vallauris, origine de la future Biennale Internationale de la Céramique d'Art. Dans cette effervescence, il côtoie Picasso, Paul Eluard et Henri Grailhe, et participe à la création d'un groupe majeur de céramistes avec Roger Capron, Jacques Innocenti, Robert Picault et la Poterie du Grand Chêne. Très engagé, il prend aussi des responsabilités dans l'Association Vallaurienne d'Expansion Céramique (AVEC) et dans les instances culturelles locales. Baud développe un style personnel où les formes sobres et pures mettent en valeur des fonds mats noirs ou blancs contrastant avec des émaux vifs. Son inspiration mêle astronomie, flore et faune, et il crée aussi bien des pièces utilitaires que des œuvres uniques de haute qualité. Malgré des difficultés financières qui l'amènent à quitter Vallauris en 1969, son travail reste largement reconnu, récompensé par de nombreux prix internationaux à Albisola, Paris, Istanbul et Vallauris. Son apport est considéré comme essentiel à la céramique moderne française et au rayonnement de Vallauris dans l'après-guerre.